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Paule di Puccio (1917-2019)

 

Paule est née le 19 décembre 1917 dans la commune de Saint-Bernard, près de Cîteaux. Sa mère était institutrice et son père forestier. Sa famille s’installe ensuite à Savigny-lès-Beaune, alors qu’elle a 14 ans.​

Plus tard, elle épouse, en première noce, un militaire et c’est ainsi qu’elle se retrouve à travailler au Maroc, aux affaires indigènes où elle se positionne très clairement près des « idées anticolonialistes ». Cela lui donnera des arguments pour se battre au moment de la guerre d’Algérie, plusieurs années après.Cette femme de conviction, qui ne s’en laisse pas compter, divorce de son mari et en 1940, quitte le Maroc pour mener d’autres combats pour la liberté. Elle rejoint la résistance en Belgique pour combattre le fascisme, tout en militant pour le Parti communisme qui, par la suite, sèmera le trouble dans ses convictions.

Durant ces années, elle fréquente Louis Aragon, Elsa Triolet et Claude Roy, dont elle sera la secrétaire.

Poète, philosophe, humaniste, elle n’a de cesse d’écrire tout au long de sa vie. Elle publie, presque malgré elle, deux ouvrages poétiques : Romanino ou la leçon d’écriture et Le crime intemporel. De nombreux manuscrits sont d’ailleurs encore présents, aujourd’hui, dans ses tiroirs.En 1961, elle rencontre le peintre colombien de renommée internationale Germán Becerra, qui deviendra son mari. Elle partage alors sa vie entre l’atelier de Düsseldorf, en Allemagne, et la maison familiale de Savigny-lès-Beaune.

Fortement impliquée dans l’alchimie, bouleversant les idées reçues, s’engageant sans compter, elle n’aura fait que suivre, durant toute sa vie, son souhait de la rencontre et de l’humanité.Paule di Puccio, âgée de 102 ans "quitte la Terre" le 20 janvier 2019.

C’est une grande figure de l’engagement, étroitement liée à l’art, la littérature et l’histoire :Paule Di Puccio-Becerra était une militante de tous les instants et à la pointe de tous les combats pour la dignité des hommes et des femmes, dans une démarche toujours profondément humaniste

        Texte de Bruno CORTOT ( le bien public, janvier 2019)

 

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